Les nausées étaient si fortes que Julian avait de la difficulté à travailler. Quelques fois, il se prenait une gorgée d'eau et ça passait, mais des fois, il se retrouvait à la salle de bain au-dessus d'une toilette à dégobiller tout le contenu de son estomac. Tout ceci était souvent accompagné de maux de tête et d'étourdissement. Lorsque l'homme réussissait à se calmer, il retournait à son bureau pour travailler. Ensuite, ça recommençait quelques heures plus tard. Il y avait des jours où c'était bien plus facile que d'autres.
Julian savait que c'était en lien avec l'anneau qu'il portait à son doigt. Depuis qu'il le portait, il éprouvait ce genre de sensations. Quelques fois, il lui arrivait d'avoir des flashbacks d'une autre vie ou bien des cauchemars la nuit. Quelqu'un de sensé aurait essayé de la retirer. Oh, mais il avait essayé, cependant, il n'avait pas réussi. Elle était comme attirée à lui. Elle ne voulait pas se détacher de Julian. Il avait donc appris à vivre avec ces sensations étranges.
Il y avait énormément de bruit dans le poste de police. Des officiers parlaient entre eux. Le shérif gueulait des ordres à ses subordonnés. Le téléphone sonnait sans cesse. La lumière des néons l'aveuglait. Julian avait l'impression que ses sens étaient décuplés, comme s'il était arrivé avec une bonne cuite cette journée-là.
Le blond était assis à son bureau, tentant de résoudre des enquêtes. Il y avait une pile à ranger indiquant que les cas avaient été réglés. Une autre pile était à mettre dans la section en attente et l'autre était la pile que Julian essayait de résoudre. Il y en avait beaucoup. Quelques fois, il lui arrivait de changer de cas s'il ne réussissait pas à le résoudre. La lumière bleue de son écran d'ordinateur l'aveuglait et lui faisait mal aux yeux. Il essayait de prendre beaucoup de pauses, dont ses détours aux toilettes, marcher et aller remplir sa tasse de café ainsi que la pause déjeuner.
Julian avait également promis à un ami de l'aider à résoudre une enquête concernant une personne proche de son coeur. Il avait quelques informations, mais il n'arrivait pas très bien à se concentrer. Cela faisait quelques heures maintenant qu'il n'avait pas refait de crise.
Heureusement que le shérif était compréhensif avec Julian sinon il l'aurait déjà viré. L'homme lui avait dit qu'il avait une condition médicale faisant en sorte qu'il pouvait avoir des malaises. Il avait donné comme moyen de gestion qu'il prenait de la médication, mais qu'il pouvait tout de même lui arriver d'avoir des crises.
Sa vision était à présent devenue floue. Sa tête voulait exploser tellement la douleur était intense et il avait des haut-le-coeur. Julian s'était agrippé à son bureau, tentant de faire passer ce malaise, mais c'était bien difficile.
La crise devenant extrêmement intense, il se leva rapidement de son bureau afin de retourner aux toilettes et de vomir le contenu de son estomac. Si cela continuait, il s'irriterait l'estomac tellement il n'avait plus rien à dégobiller. Julian fini par se calmer et retourna à son bureau afin de continuer son travail. Il eut quelques heures de répit et soudain, il sentit une main sur son épaule. Julian sursauta et se retourna afin de voir qui était la personne qui était venue le voir.
En dehors des Winchester Castiel avait d’autres activités comme celle de veillez sur Julian. En effet le jeune homme cachait un bien lourd secret. Trop lourd à porté tout seul alors oui, Castiel venait l’aider lorsque il ne cherchait pas à sauvez le monde. Au fil du temps Julian était devenu un ami loyal un homme que Castiel avait apprit à apprécier et surtout à estimer. En effet, le jeune homme possédait des qu’alitées devenue rare à ce jours.
La journée était donc tranquille pour Castiel pour une fois assis devant une série Netflix que lui avait recommander Dean. Un truc avec des zombies envahissant une ville. Rien de bien captivant pour Castiel qui lui préférait les séries à l’eau de rose et beaucoup plus tranquille. Bref il était là bien peinard devant son programme télé quand ses sens angéliques se mirent en alerte totale.
Ecoutant son cœur, l’ange comprit que Julian avait des soucis. En un battement d’aile le Céleste se retrouva au Commissariat de Police. Retrouvant son ami dans son bureau plutôt pâle et visiblement pas bien. Castiel posa une main sur son épaule qui se voulait avant tout rassurante puis l’observa avec une pointe d’inquiétude dans le regard :
« - encore une de tes crises ? Elles deviennes plus rapprochées tu devrais me laisser t’examiné. »
Il avait déjà proposé au jeune homme plusieurs fois par le passé de l’aider à comprendre l’origine de ses migraines mais au départ Julian s’y était résolu. Sans doute était-ce la peur de découvrir la vérité qui troublait le jeune homme. A cela Castiel ne pouvait lui en vouloir. Il l’avait toujours écouter mais cette fois-ci ses crises risquaient de nuire à sa santé alors autant limité la casse.
Il avait soumit l’idée à Julian et lui proposa un verre d’eau en attendant sa réponse. S’il acceptait une expertise venant de Cass l’ange se montrerait bienveillant envers son ami et ferait preuve de douceur. Julian était quelqu’un que Castiel apprécier et il ne souhaitait pas lui révéler les choses trop brutalement, il ne méritait pas ça. Mais le jeune homme ne pouvait continuer sur cette route sans savoir.
Une main s'était posée sur son épaule, enveloppant l'os de ses doigts larges, le geste se voulant rassurant. Dans sa surprise, Julian ne perçu pas cette gesture de cette manière et fit un bond. Son coeur s'était accéléré, sa bouche était devenue sèche et son corps tremblait de surprise. Julian tourna ensuite sa tête blonde dans la direction de la personne qui était venue à sa rencontre. Ce n'était que Castiel, son ami.
Il lui offrit un sourire ainsi qu'un soupire de soulagement, secouant sa tête du côté droit en se faisant.
« Castiel. Ce n'est que toi » rigola-t-il.
L'homme, ou bien l'ange, était devenu un ami, une personne en laquelle il pouvait avoir confiance. Julian le savait amant, loyal, doux, têtu quand il le voulait et téméraire parce qu'il allait jusqu'au bout de ses engagements. Il l'avait quelques fois accompagné lors d'enquêtes et se fut lors d'une d'elle que Julian avait découvert que l'homme qu'il considérait comme son ami n'était pas humain. Surpris était un euphémisme. Il n'avait pas su décrire comment il s'était senti en découvrant que le Paradis, les démons, Dieu et les anges étaient bien réels. Jamais il n'aurait cru que tout cela existait.
« - Encore une de tes crises ? Elles deviennes plus rapprochées, tu devrais me laisser t’examiner »
« Oui, elles sont très rapprochées aujourd'hui » avait-il répondu simplement.
Castiel lui avait déjà suggéré de l'examiner. Julian gardait cette suggestion dans un petit coin reculé de sa tête, car il désirait savoir, mais il le savait qu'il ne serait peut-être pas capable de voir la vérité profonde en face sur la cause de son malaise. C'était un secret lourd à porter. Comment s'expliquer qu'il portait l'âme d'un grand roi dans un anneau, qu'il était le véritable véhicule pour ce personnage de légende et qu'il était le roi présent et à venir. Perdre son identité, perdre la personne qu'il était avant la fusion du roi Arthur et de Julian.
Son ami lui offrit un verre d'eau qu'il prit et bu à longues gorgées, reprenant ses esprits et se calmant de la dernière crise qu'il avait eu.
« J'ai ces... ces nausées intolérables. Je n'arrive pas à bien travailler »
Julian ne pouvait plus dorénavant supporter ces crises, car elles devenaient de plus en plus rapprochées et allaient en s'intensifiant. C'était insupportable.
Il se retrouvait souvent à la toilette. Sa tête lui tournait au point de lui donner le vertige. Elle voulait également éclater, comme si son esprit criait pour sortir de son corps. Il en perdait tout simplement ses moyens.
Au début, il avait fait avec, jugeant que s'il devait porter cet anneau qui avait été transmis dans sa famille et supporter ces malaises alors il le ferait.
Cependant, il n'arrivait plus à fonctionner dans sa vie quotidienne. Il fallait que Julian sache ce qu'il se passait réellement. Ce n'était pas naturel. Il devait bien y avoir quelque chose qui se passait pour expliquer ces réactions démesurées.
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