Rosalinda Steve - Parce que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes

Bonjour! Mon nom sur mon certificat de naissance est Rosalinda  STEVE et on me surnomme Rose. Je suis né(e) le 12 janvier 1995 dans une chambre rose en Thaïlande. Je suis un(e) humaine et j'appartiens à la couleur rose. Je travaille comme experte propreté domestique (aka, camériste de bas-étage ou femme de ménage), mais sinon étudiante en Histoire de l’Art et Langues anciennes, membre active d’une association de défense des animaux et responsable vie associative d’une association étudiante LGBT+ chercheuse (d'emploi, mais c'est moins vendeur de rêve...).

Si quelqu’un connaît le secret pour rajouter des heures aux journées, elle est preneuse ! Hyperactive sur les bords, elle a toujours quelque chose à faire, et aucune organisation pour l’aider. Elle prend le monde comme il vient, après tout, le bonheur n’est pas très loin !

Elle est persuadée que le monde peut-être rose si on le veut, et elle cherche toujours à amener sa pierre à l’édifice de l’utopie terrestre : que ce soit à base de câlin pour ceux qui en ont besoin, en donnant un coup de main qui ne rentre pas dans son emploi du temps surchargé, ou en se « battant » pour ses propres convictions. Elle reste sûrement un peu trop naïve pour ce monde… Mais il sera rose, un jour, n’est-ce pas ? Utopiste diront certains…

Machine à parler, et un peu trop sociable, elle parle partout, tout le temps et à tout le monde : ne lui confiez pas vos secrets ! A force de faire le moulin, elle finit toujours par malencontreusement les raconter. Faire silence, elle ne connait pas, et pourtant, elle écoute les gens… parfois… Elle reste tout de même extrêmement loyale et est toujours la première déçue d’elle-même quand les secrets sortent…

On ajoutera une concentration de moineau et une légère tendance à l’omission… Omission étant un euphémisme, Rose ment par hyperbole… C’est pas forcément méchant, mais vous savez, elle n’a pas vraiment sauvé deux kangourous lors de ces dernières vacances. Juste un. Enfin, pas vraiment, elle a aidé à collecter des fond pour sauver le dit kangourou ; du pareil au même, non ?

Oh ! Et elle est presque au bord du burn-out, mais ce n’est pas nécessaire d’en parler… Et dans les détails qui traînent encore, elle est végé.

Pour le narrateur, le plus important reste toujours les dents. On notera un surplomb un petit peu plus important que la moyenne, pourtant il semblerait que l’on reste sur une classe d’Angle I, avec alignement des points inter-incisifs. A première vue, et sans analyse occlusale poussée, il semblerait que les fonctions de calage, centrage et guidage soient stables et fonctionnels : que demander de plus ? Il n’y a ni couronnes, ni composites, ni prothèses de quelconque autre nature à déclarer, et encore moins de caries de stade 2 ou plus. Il ne reste qu’à conseiller de conserver une bonne hygiène dentaire, par brossage bi-journalier postprandial et passage journalier du fil dentaire, dans les espaces inter-dentaires relativement fermés notés précédemment.

Sinon, pour ceux qui pourraient trouver de l’intérêt ailleurs, l’angle goniaque de sa mandibule semble dans la moyenne. Et pour le reste, la photo est plutôt équivoque.

Néanmoins, à l’autre opposé des dents, sur la cheville droite, côté intérieur, on n’oubliera pas de noter un discret papillon à l’encre rose, qui semble s’envoler vers une utopie fleurie.

Le pouvoir de l’amitié qui rend le monde beau et rose !
Et une surproduction de salive qui lui permet de ne jamais se taire !

Toutes les histoires ont un détail intéressant. Une anecdote qui mérite d’être prise comme point de départ. Une particularité qui puisse être mise en exergue. Mais nous n’avons pas toujours le temps de la retrouver.

Rosalinda Steve est née quelque part en Thaïlande dans une chambre rose. Enfin, en tout cas c’est ce qu’elle raconte, car la mémoire d’enfant défaille et ses premiers souvenirs tiennent plus d’une incisive cassée sur un coin de table qu’aux premiers mots thaïs de sa mère biologique. A vrai, dire, ils tiennent même plus du morceau d’incisive jamais retrouvée que d’un quelconque morceau de Thaïlande… Les deux sont perdus…

Elle a grandi dans une petite maison, entourée d’une famille d’adoption aimante, avec un « petit frère » plus âgé de trois ans. Malgré la différence d’âge, il est arrivé dans le foyer familial alors qu’elle avait déjà cinq ans, alors elle a rapidement décrété que c’était « son petit frère d’amour ». Celui-ci a pourtant très bien joué le rôle cliché de protecteur, tout en partageant avec elle une passion pour les Petits Poneys. De cette passion, il lui reste une figurine d’Apple Jack et un poster de Rainbow Dash dans sa chambre partagée à l’université.

Elle reconnaît aisément qu’elle a eu une enfance heureuse et chanceuse ; de ces propres mots, elle a créé ses dents du bonheur en chutant, alors le destin lui en tendu de bonnes cartes. Du côté de son père, des grands-parents polonais immigrés lui ont appris, à défaut du thaïlandais, le polonais qu’elle parle avec un accent étrange et une approximation grammaticale assez élevée quand il en vient à choisir la bonne déclinaison. Cela reste avec la poésie polonaise qu’elle a découvert l’Art dans un sens plus large ; et c’est aussi sa grand-mère qui l’a poussé à faire les études qu’elle aimait et non les études qu’elle utiliserait. Sans elle, elle aurait sûrement fini dans une école de commerce pour faire comme son père, mais sans la passion de son père.

Du côté de sa mère, elle a appris à cuisiner dès petite, notamment des cookies aux pépites roses qui sont devenus sa spécialité ! Elle les a cuisinés pour la première fois alors qu’elle avait quinze ans pour la St-Valentin. N’ayant personne à qui les offrir, elle les a naturellement partagés avec son frère, puisque ça meilleure amie les avait refusés avec une drôle d’expression gênée, et un « je suis pas intéressée » qui résonne encore dans sa tête. En vérité, la réponse est rapidement devenue un départ de questionnement terrible qui a abouti à notre petite Rose se pointant en pleure dans une association LGBT+ son deuxième jour d’université. Elle avait perdu une meilleure amie, mais a rencontré tellement de personnes géniales à partir de ce moment-là ! Toujours fourrée à l’asso, personne n’a beaucoup hésité à lui proposer des responsabilités : elle accueille les nouveaux et se charge de faire vivre l’association au jour le jour avec une bande de potes sorties d’un peu tous les cursus. Surtout que quand elle ramène ses fameux cookies, plus personne ne résiste ! Par contre, si elle commence à toucher du quinoa, tout le monde à bien compris qu’il fallait fuir !

Du reste de son enfance, on peut parler d’un voyage en Australie, pour aller voir une cousine à sa mère. Là-bas, elle a eu la chance de sauver deux kangourous, ou presque ! C’est aussi là-bas qu’elle a commencé à se sensibiliser à la cause animale. Ce qui fait qu’à 13 ans, elle voulait sauver tout le refuge de sa ville : ces parents sont plutôt partis sur un vieux chien dont plus personne ne voulait. Rose l’a aimé de tout son cœur pendant un an, avant qu’il parte au paradis, bien loin de la cage où il avait passé trop de temps. Elle a continué avec deux chats et un lapin, et rêve d’une grande maison où donner un peu de bonheur à tous ces cœurs sur pattes. En attendant, elle passe le temps qui lui reste à donner des coups de mains dans un chenil avec les autres membres de la deuxième association dont elle fait partie.

Aujourd’hui, son seul regret, c’est de ne pas avoir plus de temps pour s’intéresser à la Thaïlande. Mais entre ses études – passionnantes, il faut bien le dire, surtout le dernier cours en date sur l’étrusque, une option, qu’elle a bien fait de choisir – son boulot plus ou moins mal payé, mais qui a au moins la décence de lui permettre de manger et ses engagements associatifs, il reste assez peu de temps pour voyager, et ne parlons pas d’apprendre une langue !

{Années 2017 – 2019}

Se retrouver soudainement en face à face avec une de ces créatures qui jusqu'alors n'était que description et illustration dans les œuvres d'art étudiées n'a pas été de ces expériences oniriques qui n'apportent que bonheur. Face à cette réalité tarabiscotée et inacceptable, Rose a penché pour la fuite; c'est donc ainsi que c'est enfin présentée l'occasion de la Pologne et de rejoindre la famille paternelle.

Mais deux ans en Pologne, c'est deux ans de placard, deux ans loin des amis, deux ans de repères chamboulés.
Mais la Pologne, c'est aussi les études de traduction - une révélation - et un diplôme de traductrice polonais/latin et polonais/anglais (malgré l'amour pour le premier, beaucoup on critiquait son inutilité...)

En deux ans, on grandit énormément, on finit pas parler couramment polonais, par faire de nouvelles rencontres, dont une atroce et merveilleuse à la fois : Wiesława. Wies', c'est l'histoire d'un amour, caché au fond d'un placard, mais plus sous le sigle des rires que des pleurs. Jusqu'au départ. Parce que récemment, deux événements sont venus mettre leur grains de sel dans la vie, redevenue tranquille, de Rose : il y a d'abord la porte du placard personnel de Rosalinda qui s'est ouvert, sûrement parce qu'elle y a donné un coup de pied; sauf que sa tante n'a pas eu l'air fane de la décoration, à l'intérieur du placard... Alors il y avait cette légère pression à repartir : la Thaïlande ? Pourquoi pas, c'était un vieux rêve... Mais en même temps, la maison manquée et puis il y a eu l'appel de Baptiste, au bord du gouffre : visiblement, Marc n'était plus aussi parfait qu'avant... Alors ce serait un billet pour Kansas - puisque Baptiste était rentré chez ses parents désormais - et une relation longue distance toujours bien dans le placard, elle...

Et concernant les êtres qu'elle aurait préféré continuer de savoir à l'intérieur des œuvres d'art plutôt que dans le monde réel, pour l'instant, le déni semble vouloir bien fonctionner...